Anna Laetitia Barbauld

Anna Laetitia Barbauld
Portrait ovale d'une femme portant un bonnet
Anna Laetitia Barbauld (1743–1825), gravure 1798
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalités
Activités
Père
John Aitkin (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Parentèle
Lucy Aikin (nièce)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
A Legacy for Young Ladies, Consisting of Miscellaneous Pieces in Prose and Verse (d), Eighteen Hundred and Eleven (d), Epistle to William Wilberforce, Esq. on the Rejection of the Bill for abolishing the Slave Trade. (d), Poems by Anna Laetitia Barbauld. From the London Edition. To which is added, an epistle to William Wilberforce, esq. (d), Poems (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Anna Laetitia Barbauld (bɑrˈboʊld, ou peut-être /bɑrˈboʊ/ comme en français, née Aikin, ) était une célèbre poétesse romantique, essayiste et autrice de littérature pour enfants anglaise.

« Femme de lettres » ayant publié des œuvres de divers genres, Anna Laetitia Barbauld eut une carrière couronnée de succès, à une époque où les femmes écrivains professionnelles étaient rares. Elle était une enseignante appréciée de la Palgrave Academy et une écrivaine pour enfants innovante : ses livres de lecture comme Lessons for Children ont mis en place un modèle de pédagogie utilisé pendant plus d'un siècle[1]. Ses essais ont démontré qu'il était possible pour une femme de s'engager publiquement en politique, et d'autres femmes écrivains l'imitèrent[2]. Plus important encore, sa poésie joua un rôle fondamental dans le développement du romantisme en Angleterre[3]. Anna Barbauld fut également critique littéraire et son anthologie des romans britanniques du XVIIIe siècle ont contribué à l'élaboration du canon actuel.

Sa carrière littéraire prit brutalement fin en 1812 avec la publication du poème Eighteen Hundred and Eleven, qui critiquait la participation de la Grande-Bretagne aux guerres napoléoniennes. Des critiques virulentes la choquèrent et elle ne publia rien d'autre durant le reste de sa vie[4]. Sa réputation fut encore salie quand de nombreux poètes romantiques qui s'étaient inspirés d'elle au début de la Révolution française se retournèrent ensuite contre elle dans leur période plus conservatrice. Durant le XIXe siècle, on ne se rappelle Anna Barbauld que comme un écrivain pour enfants au ton pédant, et elle est pratiquement oubliée pendant le XXe siècle ; mais la montée des critiques littéraires féministes dans les années 1980 renouvelèrent l'intérêt porté à ses œuvres et restaurèrent sa place dans l'histoire littéraire[5].

  1. (en) William McCarthy, « Mother of All Discourses: Anna Barbauld's Lessons for Children. » Culturing the Child, 1690–1914: Essays in Memory of Mitzi Myers. Ed. Donelle Ruwe. Lanham, MD: The Children's Literature Association and the Scarecrow Press, Inc. (2005).
  2. (en) Isobel Armstrong, « The Gush of the Feminine: How Can we Read Women's Poetry of the Romantic Period? » Romantic Women Writers: Voices and Countervoices. Eds. Paula R. Feldman and Theresa M. Kelley. Hanover: University Press of New England (1995) ; (en) Anne K. Mellor. « A Criticism of Their Own: Romantic Women Literary Critics. » Questioning Romanticism. Ed. John Beer. Baltimore: Johns Hopkins Univ. Press (1995).
  3. Janowitz, Anne. Women Romantic Poets: Anna Barbauld and Mary Robinson. Tavistock: Northcote House (2003).
  4. (en) Anna Laetitia Barbauld, Anna Letitia Barbauld: Selected Poetry and Prose. Eds. William McCarthy and Elizabeth Kraft. Peterborough: Broadview Press Ltd. (2002), 160.
  5. (en) William McCarthy, « A 'High-Minded Christian Lady': The Posthumous Reception of Anna Letitia Barbauld. » Romanticism and Women Poets: Opening the Doors of Reception. Eds. Harriet Kramer Linkin and Stephen C. Behrendt. Lexington: University Press of Kentucky, (1999).

From Wikipedia, the free encyclopedia · View on Wikipedia

Developed by Tubidy